Résonnance de l'atelier en groupe d'analyse de rêves du 3 février 2018

Voici un nouvel écho de l’atelier qui s’est déroulé le 3 février  que je souhaite vous partager.

 

Lors de la contemplation du rêve, en déroulant chaque image, le rêveur fait de nombreuses associations. Par la suite, ensemble, nous cherchons qu’est-ce que le Soi a voulu dire à travers ce rêve et quels sont les enjeux qu’Il soulève.

 

Ce texte est une proposition et à accueillir comme telle. Tout est en mouvement, rien n’est figé.

Les rêves nous encouragent à sentir cette constante respiration.

 

Juste avant la préparation de cet atelier, j’ai fait un rêve où une personne me tendait un papier avec écrit (de ce que j’en retenais) en titre, en gros et en gras :

« Garder l’alliance » en sous-entendant garder cette alliance intérieure. Pour moi, ces mots sonnaient forts en moi, et je les recevais comme une interpellation directe du Soi.

 

Garder l’alliance du couple intérieur.

 

En tant que femme, garder l’alliance intérieure avec cette figure d’animus bien vivante en moi. Rester connectée à cette figure qui me permet d’exprimer mes désirs, mes besoins propres. D’exprimer le vivant en moi, ce qui me fait vibrer, vivre, aimer…

 

Pour la rêveuse de l’atelier ici, c’est le chant ! Le chant qui est son métier, son art et qui l’a fait vibrer de tout son être.

 

Comme je le disais dans la précédente « résonnance », il ne s’agit pas ici de revenir sur chacune des associations et de donner toute la proposition d’interprétation. Le travail des rêves est très intime et soulève souvent des aspects de nos vies difficiles.

 

L’intention de ce travail est d’entendre l’enjeu que propose le Soi à la rêveuse et par la même, de se rendre compte à quel point ce message peut être collectif et significatif pour beaucoup.

 

Le rêve montre qu’en elle, une figure féminine est très présente dans son quotidien. Une figure qui lui rappelle sa sœur dans la réalité qui a tendance à ne pas se sentir à la hauteur, dévalorisée… Ce qui vient indiquer concrètement, que dans son quotidien, la rêveuse peut se sentir submergée par ces sentiments « de ne pas être comme il faut », « jamais assez bien »…

 

Un moment dans le rêve, intervient un homme avec du charisme, de la force, solaire, en lien avec les autres, un homme d’affaires… qui souhaite rencontrer sa sœur pour lui proposer un travail pour être chanteuse en Chine.

C’est-à-dire que cette capacité d’affirmation en elle solaire, en lien avec les autres, qui gère aussi les affaires « quotidiennes », « ses problèmes » veut proposer à cette figure en elle complètement en déflation de rencontrer l’univers du chant (ce qui fait vibrer la rêveuse). Le Soi cherche à ce que cette figure se connecte au vivant en elle pour qu’elle puisse sortir de l’emprise du modèle de perfection de sa famille (Jung nomme cette figure, la persona. Ce sont les masques que l’on peut mettre). C’est-à-dire « tout ce qu’a attendu en permanence ses parents, sa sœur…d’elle», qu’elle soit comme le veut le modèle familial : ne pas se montrer, ne pas être différente…. Tout sauf, qui elle est véritablement.

 

A travers ce rêve, le Soi propose à la rêveuse que quotidiennement, elle contacte la même énergie qui la nourrit profondément quand elle fait de la musique pour animer cette figure « de sa sœur » en elle complètement en délation. Dans le rêve, cette figure d’animus, d’homme la prévient que c’est un problème si sa sœur est mariée car une grande partie de l’argent qu’elle touchera de ce travail partira à son mari (les associations indiquent que sa sœur n’entretient pas un bon rapport avec son mari). Cela montre que la rêveuse, peut se laisser happer par l’inconscient familial, par les blessures de son histoire personnelle. Et si elle continue de nourrir ses blessures, une grande partie de l’énergie, symbolisée par « l’argent » qu’elle pourrait se donner à elle-même pour faire des choses qui lui plaisent (dans ses associations), servira à entretenir ses souffrances du passé, nourrir ses pensées qui la font se sentir jamais assez bien.

 

Pour la rêveuse, la Chine représente de nouveaux territoires, de nouvelles frontières, une autre façon de se soigner qui intègre le corps, l’âme et l’esprit.

Cette figure est en train de lui dire qu’elle pourra rencontrer en elle de nouveaux territoires en lâchant ce modèle symbolisé par sa famille. Et commencer à prendre soin d’elle sur tous les plans.

 

Pour la rêveuse, la rencontre de l’animus positif, de cette figure masculine positive en elle, est là pour qu’elle puisse lâcher ce modèle familial où elle se sent constamment dévalorisée, jugée, malaimée, malmenée. L’enjeu est de lâcher prise pour qu’elle puisse être quotidiennement en bon rapport avec elle-même et faire ce qu’elle aime sur tous les plans. Et ne plus être assujettie à l’autre, au regard de sa famille.

 

Un encouragement à toutes les femmes de se connecter avec cette énergie de vie qui est en nous. A nous connecter à cette figure d’animus positive qui nous permet d’être qui l’on est, de faire ce que l’on aime. De garder l’alliance intérieure avec elle.

 

Et également, à tous les hommes, un encouragement à rencontrer et garder l’alliance intérieure avec leur figure féminine (leur anima), qui correspond au monde des sentiments, des émotions, de l’accueil, de l’amour, de la bienveillance, de leur spiritualité… pour être en bon rapport avec eux et les autres.